Recensement de 2011, produit no 92-163-X au catalogue de Statistique Canada
Dernièrement, j’ai fait le bilan annuel des ventes résidentielles au Québec et, lorsqu’on y regarde de plus près, on note des écarts majeurs selon les régions. Afin de dégager les tendances par secteur, le bilan présenté dans cet article fait un tour des municipalités régionales de comté (MRC) et des territoires équivalents (TE). Ainsi, le Québec est divisé en 98 territoires. De ce nombre, seule la MRC de l’Île d’Orléans n’est pas présentée étant donnée le faible nombre de transactions.
Moins de ventes dans les MRC du nord-est de la province
Le nord-est de la province semble particulièrement touché par des baisses de ventes. Parmi les régions administratives de la Côte-Nord, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, seule la MRC de Maria-Chapdelaine n’a pas connu de diminution de ventes avec un nombre de transactions égal à celui de l’année dernière. Un facteur commun à ces trois régions est le vieillissement de la population. Selon le scénario de référence de projection de population de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), la population aura diminué dans ces 3 régions en 2036. La problématique associée à la démographie est commune à l’ensemble du Québec, cependant seulement quelques régions verront leur nombre d’habitants se réduire. Le déclin de population est déjà amorcé en Côte-Nord et en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. Quant au Saguenay-Lac-Saint-Jean, la diminution de la population est attendue en 2024. Toutefois, l’augmentation de l’âge moyen des habitants est déjà amorcée. Ce changement démographique peut expliquer partiellement le recul des ventes sur le marché immobilier puisqu’il implique un plus grand nombre de ménages vendeurs par rapport au nombre de ménages acheteurs. Néanmoins, d’autres phénomènes sont susceptibles d’expliquer le ralentissement du marché immobilier dans les régions plus éloignées comme les difficultés connues du secteur des matières premières. Pour le long terme, le vieillissement de la population sera à surveiller.
Il faut cependant demeurer prudent avec les résultats par MRC puisque, même s’ils permettent de déceler des tendances régionales, le nombre de transactions est souvent faible, ce qui laisse place à davantage de fluctuations statistiques.
Plus de ventes dans les MRC du sud-ouest de la province
Top 5 des plus grandes augmentations de ventes d’unifamiliales
MRC / Chef-lieu | Nombre de ventes | Variation 1 an |
Acton (Acton Vale) | 181 | 41 % |
Les Jardins-de-Napierville (Napierville) | 281 | 19 % |
Lotbinière (Sainte-Croix) | 439 | 14 % |
Montréal | 5363 | 12 % |
Montcalm (Sainte-Julienne) | 868 | 10 % |
Top 5 des plus grandes baisses de ventes d’unifamiliales
MRC / Chef-lieu | Nombre de ventes | Variation 1 an |
Les Basques (Trois-Pistoles) | 90 | -37 % |
La Haute-Gaspésie (Sainte-Anne-des-Monts) | 87 | -29 % |
Le Rocher-Percé (Chandler) | 95 | – 29 % |
Charlevoix-Est (Clermont) | 104 | – 27 % |
Bonaventure (New Carlisle) | 108 | – 24 % |
Les transactions colligées par JLR comprennent toutes les ventes enregistrées au Registre foncier, soit celles effectuées par l’entremise d’un courtier, entre particuliers et les constructions neuves.
Le prix de vente médian
Bien entendu, les prix de vente tendent à être plus élevés près des grands centres urbains. La carte en en-tête permet d’observer les prix médians de 2015 dans l’ensemble du Québec selon les MRC et les TE.
Top 5 des unifamiliales les plus chères
MRC / Chef-lieu | Prix médian |
Montréal | 405 000 $ |
Longueuil | 312 000 $ |
Laval | 309 900 $ |
Thérèse-De Blainville (Blainville) | 286 500 $ |
La Vallée-du-Richelieu (Belœil) | 285 000 $ |
Top 5 des unifamiliales les moins chères
MRC / Chef-lieu | Prix médian |
Les Etchemins (Lac-Etchemin) | 69 000 $ |
Témiscouata (Témiscouata-sur-le-Lac) | 75 000 $ |
La Haute-Gaspésie (Sainte-Anne-des-Monts) | 80 000 $ |
Les Basques (Trois-Pistoles) | 84 750 $ |
L’Islet (Saint-Jean-Port-Joli) | 89 000 $ |
Pour connaître, les variations de prix par MRC et les résultats pour une autre MRC, vous pouvez consulter la carte interactive présentée plus haut et l’étude complète.
Les grandes tendances
L’analyse par MRC permet de constater que le marché immobilier est local et hétérogène. Le type de propriétés, le coût de l’espace et la vigueur économique sont très différents selon les régions du Québec. Cette année, les ventes d’unifamiliales à Montréal ont rebondi, par contre, le marché est demeuré difficile dans plusieurs régions du Québec. Bref, l’analyse par région permet de voir les particularités de chaque région. On doit cependant faire attention au faible nombre de ventes qui peut faire place à beaucoup de volatilité dans les statistiques.
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